Nanarland, le site des mauvais films sympathiques, et Pulse Video, éditeur passionné de cinéma bis, ont le plaisir de vous présenter un blu-ray en hommage à Alphonse Béni (1946-2023), le seul réalisateur et acteur de films populaires africain dans les années 70 et 80. Polar, action, disco ou arts martiaux, il fut le Bébél camerounais, faisant de fréquents allers-retours entre le Cameroun et la France, mais aussi l’Italie et Hong Kong.
Véritable légende dans toute l’Afrique francophone, sa carrière est passionnante et depuis des années, nous avons le projet de vous la faire découvrir. Malheureusement, il nous a quittés en mars 2023, avant que nous ayons pu mener à terme l’entretien-fleuve que nous préparions avec lui depuis des mois. Notre premier blu-ray est donc un hommage au “Grand Baobab du cinéma”, que tout le monde chez lui appelait Baïko, du nom de son personnage fétiche, pour lequel nous avons rassemblé deux films incroyables.
Cameroun Connection (1984) réalisé par Alphonse Béni
L’inspecteur Baïko enquête sur le meurtre d’une jeune femme à Douala, dont il découvre qu’elle a une soeur jumelle. Son enquête le mène jusqu’en France, où il devient ami avec Bruce, propriétaire d’une école d’arts martiaux à Paris, mais aussi d’une usine de bière au Cameroun, et qui se propose de l’aider dans son enquête.
Alphonse Béni convainc l’acteur hongkongais Bruce Le (Bruce contre-attaque) de participer à ce premier film de kung-fu africain. Il embarque même le couturier Paco Rabanne le temps d’une apparition. Invisible depuis sa sortie en salles et en VHS, Cameroun Connection est une capsule temporelle captivante, en prise directe avec la vie à Douala dans les années 80. Mais Cameroun Connection est aussi hilarant malgré lui, avec ses dialogues totalement insensés et et les aptitudes d’Alphonse à la tatane, qui sont pour le moins très relatives, bien qu’il s’investisse corps et âme. D’autant qu’il a à ses côtés un authentique artiste martial, Bruce Le, qui lui ne retient pas ses coups. Une petite perle à ne surtout pas manquer, dans une belle restauration 4K que nous avons confiée aux soins experts de nos amis de Vinegar Syndrome.
Black Ninja (1987) réalisé par Godfrey Ho
Alvin est un agent d’Interpol basé à Paris, qui traque un gang de trafiquants de drogues. Mais il est aussi un ninja. Quand sa femme est tuée par des ninjas envoyés par les dealers, il jure de la venger. Il se rend à Hong Kong et s’allie à Gordon, lui aussi Ninja d’Interpol, pour affronter l’infâme Rudolph et ses ninjas maléfiques.
Alphonse Béni, fan de films d’arts martiaux, est totalement ravi d’aller jouer les ninjas devant la caméra du roublard Godfrey Ho. D’autant qu’il fait équipe avec l’incontournable Richard Harrison, pilier du nanar s’il en est (“Philippe”, c’est lui !), dans ce film impayable tourné à Hong-Kong et censé se passer en France. D’où les baguettes de pain (qui servent à cacher de la drogue), les Gitanes et les bouteilles de Perrier omniprésentes à l’écran. Fidèle à son principe de films « deux en un », Godfrey Ho incorpore généreusement des scènes de baston d’un film taiwanais. Un chef-d’œuvre du nanar, présenté dans un tout nouveau master 4K qui vous fera découvrir des détails insoupçonnés, tels les tags dans un français très approximatif qui parsème le décor prétendument parisien : “MARIE PUTAINE” ou “LA BAGUETTE EST PLEIN DE SHIT”. Sachez en outre que pour pouvoir revendiquer la citoyenneté à Nanarland, une parfaite connaissance de Black Ninja est exigée.
Caractéristiques de l’édition Black Ninja / Cameroun Connection :
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Films numérisés en 4K depuis les négatifs originaux
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Versions française et espagnole pour Cameroun Connection, avec sous-titres anglais
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Version française et version anglaise avec sous-titres français pour Black Ninja
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Etui cartonné exclusif (slipcover)
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Jaquette réversible
Suppléments :
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“Alphonse, Béni sois-tu” : entretien sur sa carrière avec le producteur Jean Roke Patoudem (2023), par Régis Autran et Régis Brochier
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Rencontre avec Alphonse Béni à Yaoundé pour la projection de Cameroun Connection (2022), 53 minutes
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Reconstruction en haute définition de la bande-annonce de Black Ninja
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Un enfant noir (1973) court-métrage d’Alphonse Béni, pour la première fois en vidéo, 20 minutes
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Bandes-annonces d’Alphonse Béni, numérisées depuis les négatifs en haute définition pour cette édition
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