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La projection de Kárate contra Mafia (1981) fut un moment de grâce de la Nuit Nanarland 2016, laissant un souvenir impérissable à tous ceux présents, enrichissant même le vocabulaire des Nuits (“le rouge ! le bleu !”). Sorti de l’oubli le plus total par l’équipe de Cinecutre.com, l’équivalent espagnol de Nanarland, Kárate contra Mafia était auparavant parfaitement inconnu au bataillon, sa distribution n’ayant guère dépassé les îles Canaries, où il fut tourné. Mais comment ne pas tomber amoureux de ce film une fois qu’on l’a vu ?
Ramón Saldías, alors au début de sa carrière de cinéaste, a en effet décidé de faire un film de kung-fu en s’appliquant à chaque instant à le faire passer pour une production hongkongaise, mais sans tourner un seul plan ailleurs qu’à Las Palmas, et avec un casting presque exclusivement espagnol ! Le tout pour plaire à un public local qui plébiscitait les films chinois. Un sacré business plan, qui déploie son immense potentiel nanardesque à chaque plan du métrage, avec un déferlement d’artifices en tous genres : le seul restau chinois de l’île sert de décor à la moitié du film, on ajoute aux voitures des plaques d’immatriculation en bois avec marqué « HK » dessus (mais on roule quand même à droite de la chaussée), on colle des idéogrammes chinois sur le salon de coiffure du quartier, et surtout on rameute tous les Asiatiques qu’on peut trouver et on les pousse devant la caméra. Et comme ils ne sont pas assez nombreux, on maquille des Espagnols et on leur demande de plisser les yeux. Ramón va jusqu’à faire traduire son générique en chinois, sinisant au passage son nom « Saldías » avec les idéogrammes « Sah-Di-A ».
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Dans les années 1970, la mode était aux films de « karaté » (en fait des films de kung-fu la plupart du temps). Après avoir vu deux ou trois films du genre dans une salle de quartier, Ramón Saldías a, de son propre aveu, eu une sorte d’épiphanie nanarde. « Je me suis dit que c’était pas bien compliqué, que moi aussi je pourrais faire un film de karaté. Parce qu’aux Canaries il y avait tout ce qu’il fallait : un port avec la mer, une communauté asiatique… ». Cet acharnement incompréhensible à nous faire croire que non seulement toute l’intrigue se déroule à Hong Kong, mais en plus que le film lui-même est chinois, crée un décalage permanent absolument irrésistible.
Kárate contra Mafia (1981) réalisé par Ramón Saldías
Lai Chao, un jeune marin expert en kung-u, se retrouve impliqué malgré lui dans un trafic de diamants. Recherché par la police, poursuivi par le parrain local et ses sbires à cagoule, Lai Chao va s’employer à prouver son innocence.
Le premier film d’arts martiaux 100% espagnol, tourné en quelques jours aux îles Canaries, avec un casting non professionnel et des techniciens locaux, mais pensé et conçu pour être vendu comme un film chinois !
Caractéristiques de l’édition :
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Film numérisé et restauré en 4K depuis les négatifs originaux par Vinegar Syndrome
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Version espagnole avec sous-titres français et anglais
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Etui cartonné exclusif (slipcover)
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Jaquette réversible
Suppléments :
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Nanaroscope Kárate contra Mafia
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Karate contra Mafia au Grand Rex, en présence de Ramón Saldías
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Bande-annonce originale de Kárate contra Mafia numérisée depuis le négatif original, en espagnol avec sous-titres français et anglais
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Programmes de bandes-annonces françaises d’époque de films d’arts martiaux, numérisées depuis les copies 35mm pour cette édition
Kárate contra Mafia est édité en association avec nos amis de Vinegar Syndrome, qui se chargent de la restauration et de l’étalonnage du film d’après les négatifs originaux scannés en 4K, retrouvés par miracle dans un laboratoire espagnol.
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